Comment le carbone parvient-t-il dans le sol et quelle quantité un sol cultivé peut-il en stocker sur une surface d’un hectare ? La Société suisse de pédologie (SSP) a désigné le sol cultivé comme sol de l’année 2023 et étudie de près ces questions.
Les sols permettent de stocker dans le monde entier environ 2’500 gigatonnes (Gt) de carbone organique lié (C). Cela correspond à presque le double de ce qui est présent dans l’atmosphère terrestre et la biomasse végétale réunies. Une gigatonne est un milliard de tonnes, soit 1’000’000’000 tonnes. Le sol est donc un énorme réservoir de carbone organique (issu notamment de restes végétaux et animaux). Le carbone du sol aide à retenir l’eau, à fixer les nutriments et à réduire l’érosion du sol en stabilisant les agrégats.
L’influence du travail du sol
Le stockage de carbone dans le sol n’est pas permanent, mais dépend de la gestion. Dans la culture des champs, des mesures appropriées peuvent être prises pour augmenter le carbone organique du sol. Par exemple, en passant du labour à un travail du sol réduit sans labour, en combinaison avec des mesures – comme le paillage ou les engrais verts – qui apportent de la matière organique supplémentaire au sol.
La SSP rend le sol visible
Le sol est le résultat de processus naturels et constitue la couche supérieure de la croûte terrestre. Cette peau de notre planète, fine de quelques centimètres à quelques mètres et vulnérable, constitue l’une des bases les plus importantes pour l’homme et l’environnement. Les sols sont une ressource rare et non renouvelable d’une grande valeur écologique et économique. Ils remplissent de nombreuses fonctions et fournissent des prestations vitales pour la société. Chaque année, la SSP met l’accent sur un type de sol afin d’attirer l’attention sur sa vulnérabilité et la nécessité de le protéger.
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Figure: ©Gabriela Brändle, Urs Zihlmann (Agroscope) et Andreas Chervet (Office de l’agriculture et de la nature, Canton de Berne)